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Sélections d'articles de blog sur l'éducation & sur l'école

Sélection & extraits d'articles sur la phobie scolaire, de mon blog education-creative.com

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- "On est tous différents » – sauf les enfants ? {sur le fil de la phobie scolaire}" - septembre 2019

(...) une jungle sociale, grouillante et bruyante, dans laquelle, s’étonne-t-on encore, tous les enfants/ados n’arriveraient pas à s’adapter ? Il a un souci cet enfant, non ? Une mère probablement trop couvante, c’est sur. « Une angoisse de séparation » c’est évident. En fait non. Etonnamment, pour mon fils comme tant d’autres qui viennent s’échouer sur les rives de l’association Phobie Scolaire, pour un an ou pour tout un cycle scolaire, il y a au contraire une très grande maturité. {Et une} très grande difficulté à comprendre et intégrer les codes sociaux de l’école… Mais l’école est pensée pour les adultes, pour que l’adulte puisse gérer et transmettre à tous, en même temps, dans un temps restreint : tous en même temps, tous au même rythme, tous identiques. Un enfant qui s’arrête, qui questionne, qui a peur, qui pleure, c’est un petit bout de bois 

coincé dans un rouage, qui questionne donc la solidité et le principe même de la machine. Certains établissements sont bienveillants mais démunis. D’autres sont sourds et aveugles, ils continuent au risque d’écraser l’enfant et de le laisser derrière. Nous avons eu la chance de tomber sur un établissement super bienveillant. Mais c’est un paquebot, lourd à manier, et pour l’élève ça reste un combat quotidien.

Taille, sensibilité, rapidité de cogitation, maturité : et si on acceptait qu’on était vraiment tous différents, et que certaines différences ne sont pas plus à craindre que d’autres, qu’elles ne menacent pas l’équilibre du + grand nombre ? 

- "Quand l’école devient une jungle bruyante et effrayante" - septembre 2018

Alors plus on grandit, plus ça devient difficile d’être sensible à tout cela, face aux autres. Parce qu’on est censés « grandir » ! Ce qui voudrait dire « faire comme les autres », tout ceux qui ne se soucient pas d’être noyés dans la foule, de découvrir de nouvelles règles, de changer de système. Tout ceux pour qui les relations sociales sont une évidence, et dans lesquelles ils sont tellement à l’aise ! (...)

Ce qui nous paraît tellement évident ne l’est jamais pour tout le monde. Il n’y a pas d' »évidence ». Il n’y a pas de vérité absolue sur les choses. Juste des sensibilités diverses, qui se heurtent parfois à ce que la majorité de la société voit comme « normal ».

- "Entendre le mal-être de son enfant à l’école, c’est être un parent trop protecteur ?" - décembre 2017 - 

Quel est donc cet aveuglement qui nous fait refuser de croire nos enfants quand ils parlent de peur, cette surdité qui nous fait refuser d’entendre les maux de ventre tous les matins ? 

Quel est donc cet autisme qui nous touche, comme le dit Sylviane Giampino, quand il s’agit de penser le bien-être de nos enfants à l’école ?

Pourquoi continuer à croire que c’est normal que certains enfants souffrent à l’école ?

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Ce qu’on vit actuellement est sans précédent car, du jour au lendemain, TOUS les enfants, TOUS les parents et TOUS les enseignants se sont retrouvés subitement embarqués dans ce monde parallèle qu’est l’apprentissage hors des murs de l’école…

La continuité pédagogique en mode « l’école à la maison », où le parent remplace subitement l’enseignant, mais avec le programme scolaire habituel, et où tous les cours seraient transposables « comme si de rien n’était » de la classe à la maison, est un mirage. Pire : c’est un rouleau compresseur de familles…. et un énorme pourvoyeur d’inégalité sociale.

Sélection d'articles sur la parentalité, de mon blog "éducation créative"

- "S’informer, réfléchir, apprendre à vivre -> le risque 0 n’existe pas, alors arrêtons de le rechercher à tout prix" - décembre 2018

Mais une question me vient à chaque fois : comment en arrivons-nous à zapper la phase « précaution » ? Comment en arrivons-nous à tomber aussi facilement dans l’excès ? Et surtout, comment en arrivons-nous à nous focaliser sur le dernier danger « à la mode » en continuant volontairement ou non de refuser de réfléchir de façon mesurée et d’analyser tout le champ restant de nos activités ? 

(...) L’éducation de nos enfants devrait être une répétition constante de ce passage si délicat où ils apprennent le vélo : secondés… mais exposés aux chutes, car c’est ainsi qu’ils vont apprendre !

 

- "Ce que les enfants ont à nous ré-apprendre" - juin 2016

 

Protéger… Mais de quoi avons-nous tous voulu protéger notre fille au juste ? De la mort ? D’une nouvelle dramatique ? De quoi pourrait-on protéger une enfant de 9 ans en ne lui disant pas que sa meilleure amie venait de perdre son papa ? Ou en se disant qu’il fallait « reporter » ? Alors, à 23h, Hanaé a parlé avec son amie au téléphone.

- "L'occasion de comprendre et de changer" - janvier 2015

Tendre vers une éducation où l’éducateur (le parent, en première place) serait déjà lui-même éduqué, comme l’écrivait Jung.

Tendre vers une éducation où l’enfant ne serait plus un « demi-adulte », un être soumis et un vase à remplir, et encore moins un punching ball ou un défouloir pour l’adulte…Transformer en profondeur notre vision de l’enfant et de l’éducation 

- "L'autoritarisme en question" - mars 2012

De Rousseau à Montessori, en passant par Montaigne, Freinet et Dolto, et de belles découvertes, comme Ellen Key, qui avait ouvert le XXè siècle comme celui du « Siècle de l’enfant »… ou Janusz Korczak : tous ont comme point commun d’avoir enfin pris l’enfant en considération, de le prendre comme un être humain à part entière, qu’il convient de respecter comme tel. Parce que c’est cet enfant qui deviendra un homme.

D’où vient ce besoin arbitraire d’autoritarisme sur l’enfant ? Pourquoi chercher à le rabaisser, à le nier, à le faire taire ? Parce qu’il remet l’adulte en cause, dans ses paralysies, dans ses erreurs, dans ses mécanismes inconscients, ses blocages ? Parce qu’il l’oblige à se regarder dans le miroir, et que cette image n’est pas très belle ? Comment certains adultes peuvent à ce point oublier de voir l’enfant qu’ils ont été, en eux ?

- "Le petit animal sauvage qui vit chez moi" - octobre 2012

Ce spécimen de petit d’homme nous met face à quelque chose de profondément perturbant : notre ignorance totale sur « quoi faire » pour la maîtriser ET l’aider à surmonter ses « crises ». Se sentir totalement démuni, en temps que parent, face à un enfant, c’est difficile. Vraiment. On se regarde, et chacun demande à l’autre : « Je fais quoi, là, quand rien ne marche, quand rien ne l’atteint ? » …

C’est extrêmement épuisant. Et perturbant. Parce que ce petit animal sauvage, dans ses « crises », creuse profondément dans la maman qui est en moi. Teste ma résistance, ma présence, mon amour. Mes limites de maman ? Ma fiabilité de maman. Puis-je tenir ? Encore, et encore ? Suis-je toujours là ? Toujours prête à ouvrir les bras le moment venu, quand elle sera sûre que je suis VRAIMENT toujours là, malgré tout ? 

- "Parents : attention à notre propre rapport aux écrans !" - novembre 2018

Ne soyons pas présents en permanence, mais quand nous sommes présents, soyons-le totalement. Mieux vaut 10mns de présence à 100% que 2h de présence à 50%, l’oeil sur le portable et la tête dans les réunions du lendemain… C’est un équilibre à trouver et à tenir : offrir de la présence et offrir du retrait – parce que les 2 vont participer à leur construction

- "Doit-on imposer nos valeurs à nos enfants ?" - janvier 2017

Imposer à nos enfants, que ce soit une règle, une action ou des valeurs, ça reste IMPOSER. Peu importe la raison sous-jacente. Et donc avec le risque que, malgré toute notre bonne volonté, il finisse par s’en détourner et aller voir ailleurs, derrière l’interdit, derrière le voile de l’éthique. Alors évidemment, c’est aussi notre rôle de partager nos valeurs avec nos enfants ! Evidemment, que nous devons leur imposer des règles ! Ce que j’essaie de dire, c’est que nous ne pouvons pas espérer +.

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Sélection d'articles écrits pour le blog de l'Ecole Dynamique (09/2015 - 06/2016)

En parallèle de mon blog, j’ai tenu pendant 1 an le blog de l’Ecole Dynamique, école démocratique que j’ai co-fondée en septembre 2015 à Paris.

Mes articles pour l’Ecole Dynamique ont été l’occasion de pousser ma réflexion au-delà des discours habituels sur l’apprentissage, sur l’accompagnement de l’adulte dans cette instruction traditionnelle, cadenassée par le discours de l’école mais également sur la place de l’enfant dans la société et dans sa propre éducation. J’ai poussé ma réflexion au-delà même de mes propres a prioris, cherchant délibérément à reculer les limites pour chercher de nouveaux paradigmes.

Si je me suis aujourd’hui éloignée de ce nouveau modèle d’école pour me réaligner vers un positionnement dans lequel je suis plus à l’aise, les questionnements n’en demeurent pas moins pertinents :

Où se situe le point d’équilibre entre l’autonomie et l’indifférence ? Jusqu’où peut-on « libérer » l’enfant de cette éducation verticale à sens unique ? Peut-on, doit-on penser que tous les enfants gagneraient à être ainsi « libérés » ? L’âge entre-il en compte ?

Retrouvez mes 34 articles sur mon site, et une sélection ci-dessous : 

- "Sortir de la dichotomie enfant-adulte" - novembre 2015

Dans notre culture, l’adulte serait un « étalon », une référence, une version mature de l’être humain, vers lequel doit tendre tout enfant. L’enfance serait donc une simple étape vers un état achevé. Et qui dit être achevé, dit apprentissage terminé ! Quelle vision réductrice et terriblement fausse : nous ne cessons d’apprendre toute notre vie, nous ne cessons d’évoluer, de changer, de faire des erreurs et de nous relever. Qui plus est dans notre société en profonde transformation : nous ne pouvons plus adhérer à une vision mature de l’adulte, dont l’apprentissage pendant l’enfance servait à l’amener à un travail, une compétence, un poste dans le monde du travail. Nous devons au contraire aujourd’hui absolument apprendre à nous adapter, à évoluer. 

Lapassage a écrit : « Cet inachèvement est un caractère général de la connaissance : l’inachèvement du savoir exprime celui de l’être »

- "À la découverte du vrai ennui" - avril 2016

 

En comparant les environnements des différentes écoles – et celui de la maison -, j’ai réalisé à quel point l’ennui ne vient pas de l’enfant mais d’un manque ou d’un trop-plein de l’environnement extérieur. L’ennui vient d’un environnement inadapté. L’ennui n’est PAS le symptôme d’un manque de curiosité ou d’une grosse flemme de l’enfant, disons-le tout net, mais bien le symptôme de l’absence d’un environnement suffisant riche, suffisamment stimulant, suffisamment varié, suffisamment pourvoyeur de choix et de liberté.

À degré égal, j’ai la sensation que l’ennui vient de l’absence de temps laissé à l’enfant de faire des choses par lui-même. N’ayant jamais eu la possibilité d’apprendre à s’occuper par lui-même, comment pourrait-il utiliser l’ennui comme une force vitale, pourvoyeuse d’imagination, d’originalité et de créativité ?

"Choisir, renoncer, avancer" - mai 2016

Il y a quelques mois j’ai compris quelque chose qui s’ancre plus profondément dans notre éducation, dans notre histoire : j’ai pris conscience que cette difficulté à faire des choix se jouait à un niveau éducatif, dans notre rapport à l’enfant et donc à la place que nous lui laissons.

Avons-nous appris, dans notre histoire, à faire nos propres choix ? Nous a-t-on laissé l’opportunité, dans notre histoire, de faire de VRAIS choix, avec de réelles conséquences sur notre parcours de vie ? Avons-nous appris à nous forger des opinions, à nous connaître nous-même ? Avons-nous appris à nourrir et prendre soin du terreau essentiel à notre libre arbitre, à notre individualité, à notre « être libre » ?

Comment savoir faire des choix quand on n’a pas appris à « être soi » ?

- "Préservons l'introversion !" - juin 2016

Respecter la sensibilité de chacun, voilà ce qui est primordial dans le développement de l’enfant. Voilà ce qu’il est primordial de respecter et de comprendre, en tant que parent, mais également en tant qu’adulte accompagnant, pour chaque enfant. Et ça commence évidemment par le faire pour soi-même ! Evidemment nous avons également besoin de sortir de nos protections blindées contre le monde, nous pouvons nous ouvrir aux autres, et nous devons accompagner les enfants vers cette ouverture, mais pas de force ! 

- "Il a juste besoin d'être pris en main" - septembre 2015

Voilà ce que l’on entend souvent d’un enfant ou d’un ado dit « à problème ». Mais au fait, c’est quoi au juste, un « enfant à problème » ?

Ne serait-ce pas bien souvent « un enfant perdu, dans un environnement à problème(s) » ? 

Face à ces enfants perdus, dits « à problème », l’adulte répond souvent : « il a besoin d’être pris en main ». Pris en main par des éducateurs spécialisés, par la police, par une « autorité » supérieure. Et si cet enfant « à problème » n’avait pas besoin d’une autorité supplémentaire, mais au contraire de se libérer de toute autorité intrusive et illégitime, car basée sur le simple rapport de force et l’obéissance aveugle ?

S’il n’avait pas au contraire besoin de se (re) trouver, seul, face à lui-même ? D’avoir la possibilité d’être enfin sa propre autorité, face à des adultes bienveillants, qui n’attendent rien de lui ?

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